Dans notre pays, des milliers d’enfants vivent actuellement éloignés de leurs parents en raison de grandes difficultés parentales, familiales, sociales ou économiques. En Fédération Wallonie-Bruxelles, ils sont 6.500 chaque année et ce chiffre ne cesse d’augmenter.
La plupart du temps, ils sont confiés à une institution du secteur de l’aide de la Jeunesse suite à une demande de prise en charge émanant du Service d’Aide à la Jeunesse, du Service de Protection de la Jeunesse ou du Tribunal de la Jeunesse. Exceptionnellement, cette demande émane directement des parents eux-mêmes.
Dans ces institutions, tout est mis en œuvre pour aider ces enfants à construire ou reconstruire leurs repères. Leur bien-être est central. Etre à l’écoute de leurs besoins une priorité. Mais bien évidemment, la vie en collectivité ne pourra jamais s’apparenter à ce que connaissent les enfants qui vivent avec leurs parents.
Des dispositifs basés sur le principe de la solidarité citoyenne existent depuis de nombreuses années pour offrir aux enfants qui ne peuvent plus vivre avec leurs parents ce qu’une collectivité ne peut pas leur offrir.
- Les familles d’accueil
« Devenir une famille d’accueil, c’est changer la vie d’un enfant. »
Les familles d’accueil sont des familles bénévoles qui accueillent au quotidien un enfant au sein de leur foyer et l’aident à bien grandir. Etre famille d’accueil, c’est accompagner un enfant en difficulté, participer à son éducation, lui offrir un cadre affectif et éducatif qui tient compte de ses besoins, et surtout favorise son épanouissement. C’est aussi lui permettre d’avoir accès à son histoire et aux raisons pour lesquelles il est éloigné de ses parents. Le maintien ou la reconstruction du lien avec ses parents, sa fratrie ou ses familiers, est une question importante. En fonction de son âge, de ses besoins, de son intérêt, cette question sera abordée avec l’autorité mandante.
Il y a trois types d’accueil familial :
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- L’accueil familial d’urgence (entre 15 et 45 jours)
- L’accueil familial de court terme (de 3 à 9 mois)
- L’accueil familial de long terme (pour une durée indéterminée évaluée annuellement).
Et trois types de familles d’accueil :
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- Les familles d’accueil intra-familiale (FAIF)
- Les familles d’accueil du réseau élargi (FARE)
- Les familles d’accueil sélectionnées (FAS) qui sont les familles d’accueil qui ne connaissent pas l’enfant avant que le processus de l’accueil ne se mette en place et qui participent à leur préparation avec un service.
Contrairement à l’adoption, la famille d’accueil a la responsabilité de la gestion quotidienne de l’enfant mais les parents restent pour la plupart détenteurs de l’autorité parentale.
Pour en savoir plus sur les familles d’accueil : https://familledaccueil.be
- Les familles de parrainage
« Devenir famille de parrainage, c’est accompagner un enfant, c’est grandir avec lui! »
Les familles de parrainage sont des familles bénévoles qui accueillent un enfant au sein de leur foyer de manière ponctuelle mais régulière. L’objectif est de créer un lien personnel et durable avec cet enfant, de l’accompagner tout au long de sa vie, d’élargir son horizon social, de lui offrir des repères solides et de l’épauler. Il s’agit en quelque sorte de lui offrir ce que sa famille d’origine ou la vie en collectivité ne peut pas lui offrir.
Concrètement, parrainer un enfant implique de l’accueillir chez soi, du vendredi soir au dimanche soir, un week-end sur deux ou un week-end par mois et une partie des vacances scolaires. Le reste du temps, le/la filleul-e retourne dans sa famille ou dans l’institution à laquelle il a été confié.
Pour en savoir plus sur les familles de parrainage : https://www.familledeparrainage.be
- Les (parrains) bénévoles
En dehors des familles d’accueil et de parrainage, l’enfant placé en institution a parfois l’occasion de développer des liens avec un adulte externe à l’institution dans le cadre d’un projet de bénévolat.
Il s’agit d’un « parrainage » qui ne s’inscrit au départ pas forcément de manière régulière, ni permanente. Les rencontres durent en général quelques heures à une journée et l’enfant n’est pas accueilli dans le lieu de vie du bénévole, les rencontres ayant lieu soit dans l’institution, soit à l’extérieur si une activité est organisée (visite d’un musée, balade au parc ou dans le quartier, etc).
Chaque institution organise le travail avec les bénévoles selon son projet pédagogique et en fixe les modalités pratiques.
L’intérêt pour l’enfant du recours à une famille d’accueil, de parrainage ou à un bénévole est évalué dans le cadre de l’élaboration du projet individuel de l’enfant. Malheureusement, la demande excède généralement l’offre et il arrive que l’on ne trouve pas de famille d’accueil ou de parrainage pour certains enfants, surtout quand les enfants sont plus âgés.
La Première, 7/3/2023 Devenir famille d’accueil: « Ces enfants ne demandent que ça et c’est ce qu’il faut leur offrir. »